Le groupe ECOLO Rebecq souhaite réagir au projet d'installation d'une station d'épuration à Rebecq mené par l'intercommunale du Brabant Wallon et exprimer ses remarques relatives à ce projet et ses réticences face à ces options "lourdes" et inappropriées de protection des cours d'eau que constitue l’installation de stations d’épuration.
1) Nous considérons que les stations d'épuration constituent le plus souvent un pis-aller très cher et souvent inefficace (en cas notamment de fortes pluies ou de pollution chimique accidentelle ou de panne subite comme cela a été le cas pour la Lhomme polluée pour plusieurs années) et qu'en matière de gestion des eaux de surface, une politique volontariste et active de prévention des pollutions est de loin préférable tant du point de vue écologique que du point de vue économique.
Pour l’aspect curatif, nous rejoignons les recommandations formulées par Inter-Environnement Wallonie :
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réserver à l'épuration la place qui lui convient, particulièrement en zone rurale en assurant l'assainissement autonome des hameaux et en favorisant l’épuration individuelle
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utiliser au maximum les procédés extensifs d'épuration (lagunage, épuration par le sol…)
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former les agents communaux et informer le public
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empêcher au maximum le mélange des eaux usées et des eaux de pluie (citerne, infiltration, évacuation séparée)
2) Nous sommes en outre particulièrement choqués de la manière dont se déroule cette enquête publique : lancée juste au début des vacances d’été, non annoncée en conseil communal ni en commission consultative d’aménagement du territoire (commission d’ailleurs réduite à l’inactivité par son président, le bourgmestre Jules Demol depuis mars 2005), absente à ce jour des annonces « Brèves communales » publiées régulièrement dans les journaux toutes-boîtes distribués dans l’entité (et cela malgré un engagement formel de l’échevin de l’Information Jean-Claude Piccin). Ce projet concerne pourtant toute l’entité par son impact, son importance et sa localisation.
3) Nous remarquons que le type d’installation prévue ne permettra pas un traitement correct des pollutions à base de nitrate (pas de traitement tertiaire mentionné) alors que Rebecq est un village rural dans lequel l’activité agricole, principale source potentielle de rejets chargés en nitrates, est encore très importante.
4) Nous notons également que l’implantation prévue est située à proximité de la zone de travail des Carrières de porphyre de l’entité où sont concentrés d’importants dépôts de déchets susceptibles d’évoluer dans le temps et de modifier le relief du sol (des fermiers proches ont déjà noté, par exemple, un abaissement du niveau du sol à cette hauteur en raison du poids important de ces déchets fins de pierre de porphyre à très forte densité).
5) Nous remarquons que les travaux inhérents à cette installation comprennent le placement d’une conduite d’un collecteur d’eaux usées qui traversera toute une zone de pâture en bordure de la rivière, risquant de mettre à mal une zone de grand intérêt paysager de la vallée de la Senne.
6) Nous nous inquiétons pour la tranquillité des riverains et la protection des voiries locales en raison du charroi de camions (120 par an !) prévu pour l’entretien de la station et sa vidange.
Le groupe ECOLO Rebecq demande donc que ces différentes remarques soient versées au dossier de ce projet de station d’épuration et soient prises en considération par les différents niveaux de décision.
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